Fuerteventura
L’aérienne
« La playa de las Canarias», tel est le surnom de cette île aux 150 km de plages de sable blanc bordées d’eaux turquoise, spectaculaires et considérées comme les plus belles de l’archipel. Réduire cependant cette île à la promesse faite aux touristes de masse, regroupés sur quatre petites stations balnéaires de la côte Est serait une belle erreur.
Fuerteventura brille en effet parmi l’archipel canarien, loin des parcours balisés que peuvent présenter certaines îles voisines. Elle invite naturellement à vivre pieds nus et à la parcourir cheveux aux vents dans son combi WW. Un immense souffle de liberté au milieu de paysages grandioses avec une douceur de vie toute simple. On en redemande.
L’île, d’une franchise extrême, non apprêtée et sans artifice est d’une incroyable humilité.
Elle émeut même parfois au fil des routes à la vue de tentatives d’urbanisation laissées à l’abandon. Comme si la Nature ici tellement puissante avait réussi à combattre et finalement repousser les rois de la truelle. On ne va pas s’en plaindre.
Avec une végétation subdésertique et steppique où le seul arbre sera le palmier, le paysage n’a pourtant rien de monotone. Les cactus, omniprésents donnent un avant-goût de l’Atlas marocain, de la sierra mexicaine ou du désert californien.
Balayée par les vents et dardée de soleil, avec ses étendues désertiques et sa terre rouge, ses éoliennes faites de bric et de broc et son ambiance délicieusement bohème loin de l’authentoc, Fuerteventura a de doux airs de Baja California et de Nouveau Mexique.
Au centre on trouve des paysages lunaires offrant un spectacle grandiose de montagnes aux multiples teintes orangées, tel que la Montaña de Tindaya où l’on a trouvé plus de 300 gravures rupestres.
Deuxième île de l’archipel par la taille (après Tenerife), Fuerteventura bénéficie d’un ensoleillement quasi permanent (3 000 heures par an) et ce sont bien souvent ses longues plages qui en sont la vitrine. Avec ses nombreux lagons bleu turquoise et ses dunes vierges, l’île a reçu le statut de réserve de biosphère de l’Unesco en 2009.
Une plage dénote clairement. Située entre les plages de Majanicho et la ville de Corralejo, son nom officiel est Playa del Bajo de la Burra. De loin, cela ressemble à une autre crique de sable blanc. Cependant, en y arrivant, on a l’impression d’arriver sur une plage remplie de pop corn ! Ce sont des algues calcaires originaires des fonds marins que les vagues elles-mêmes amènent sur le rivage. Bien sûr, pour respecter l’environnement et même si c’est tentant, ne prenez pas de rodolitos pour les emporter en souvenir.
Outres ses paysages grandioses, Fuerteventura c’est aussi une architecture à découvrir.
Quitter les côtes aux urbanisations touristiques un peu uniformes sera l’occasion de visiter de très jolis petits villages, comme Betancuria, capitale historique de l’île toute blanche au beau milieu des palmiers. Fondé en 1404 par le conquistador Jean de Béthencourt, c’est sans doute le plus beau village colonial de l’île. Le village de La Oliva comblera les amateurs d’art et d’histoire et dispose d’un charmant marché artisanal 2 fois par semaine.
De petits villages de pêcheurs comme El Cotillo, Las Playitas ou Ajuy et ses grottes constitueront aussi des étapes pleines de charme, en bord de mer.
Avec ses majestueux espaces arides façonnés par le volcanisme ambiant et classés en parcs naturels où ça et là pointent au loin de superbes vieux villages blancs coloniaux et son ambiance très cool, Fuerteventura est un diamant à la beauté drue. Paradis envoûtant, on ouvre ici grand les yeux et on se laisserait bien caresser plus longtemps par le souffle de liberté qui flotte sur cette île au printemps éternel.
Fuerteventura c’est
100 km de long par 30 km de large
Accessibilité
Capacité d’hébergement
Animation
Où se situe Fuerteventura ? Dans l’océan Atlantique, au large des côtes marocaines, Fuerteventura est l’une des sept îles de l’archipel espagnol des Canaries. C’est la plus proche de l’Afrique, à environ 100 km. L’île voisine est Lanzarote.
Quand aller à Fuerteventura ? L’île se visite toute l’année avec une haute saison en hiver (décembre à février) lorsque le reste de l’Europe vient chercher du soleil à Noël. En juillet et août la température dépasse souvent les 30°C mais la chaleur n’est pas écrasante avec toujours un petit vent et les touristes sont moins nombreux. Un avantage non négligeable selon nous et qui en fait une des meilleure période pour s’y rendre.
Comment se rendre à Fuerteventura ? L’île dispose d’un aéroport international. On peut s’y rendre aussi en ferry depuis Cadiz, au sud-ouest de l’Espagne.
Comment se déplacer sur l’île ? Les distances sont assez grandes et les transports en communs peu développés. La voiture reste le moyen le plus pratique de locomotion sur place.
Où dormir et se restaurer ?
Il y a de nombreuses locations saisonnières à disposition et à tous les prix sur l’île. Nous aimons particulièrement les villages de Lajares et El Cotillo. Un hébergement au centre de l’île est cependant idéal pour minimiser les temps de trajets Nord/Sud si vous ne souhaitez pas changer d’hébergement pendant votre séjour.
Quelques logements repérés au Nord: Chez Pieter et Chez Maria Y Eduardo
S’il y a un restaurant où l’on peut découvrir la meilleure gastronomie de l’île, c’est bien Casa Marcos. Situé dans une enclave unique, au pied de la montagne Escanfraga, c’est un hôtel-restaurant (il dispose de cinq chambres) construit dans un bâtiment à l’esthétique Majorera. A l’intérieur, le menu, écrit à la main sur un tableau noir, varie chaque jour. « Chez Casa Marcos, nous avons fusionné les plats traditionnels canariens avec les nouvelles tendances culinaires, de sorte que tous les plats que nous proposons sont familiers, mais la façon dont ils sont préparés est vraiment spéciale », explique le chef Marcos Gutiérrez Vera, qui a fondé le restaurant en 2017. Notre recommandation : laissez les serveurs choisir pour vous.
Autre spot : la Jaula de Oro, restaurant traditionnel, sans prétention ni décoration clinquante, situé dans la commune d’Ajuy. Il n’a pas de profil Instagram, mais c’est l’endroit que les habitants recommandent pour essayer le meilleur poisson de l’île. Des produits frais de la plus haute qualité, des préparations simples, des recettes traditionnelles et un service irréprochable.
Le livre à emporter dans sa valise ? Contes de Miguel de Unamuno.
La song à inclure dans sa playlist ? You Goin’ Miss Your Candyman de Terry Callier.
Et surtout où boire son Spritz ? A Las bohemias del amor situé à Puertito de los Molinos. « A different place for different people » est inscrit sur l’ardoise à l’entrée. On vous laisse découvrir.
Si j’avais su, …
Je me serais (moins) gavée de Mojos avant chaque repas. Le mojo est une sauce froide typiquement canarienne, faite d’huile d’olive, de vinaigre, de gros sel, d’ail, et surtout d’herbes et d’épices. On en distingue deux sortes : le mojo verde, doux, (typique de La Gomera) doit sa couleur verte au persil et à la coriandre, tandis que le mojo rojo ou picón (très utilisé à La Palma et El Hierro) doit sa couleur rouge et sa saveur épicée aux piments rouges, au safran et au cumin. Chaque Canarien a sa recette de mojos et l’on n’en goûtera pas deux semblables. De nombreux restaurants servent d’emblée deux petits pots, l’un vert et l’autre rouge.
J’aurais prévu un séjour combiné avec l’île voisine, Lanzarote, bien distincte et à une heure de bateau seulement.
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Je trouve la photo du chat devant la peinture murale absolument géniale, tout le reste est tres interessant mais occultant peut etre le coté trivial et inevitable de ces destinations. C’est aussi une realite a rendre compte.
Merci! Nous avons en effet pris le parti de vivre une expérience différente sur place en sortant des sentiers battus et de transmettre un autre regard sur ce type de destinations plébiscitées par le tourisme de masse.