Schinoussa

Vous n’avez jamais entendu parler de cette île ? Rassurez-vous, c’est tout à fait normal.
Seule une population d’habitués et de connaisseurs athéniens viennent passer l’été ici : ce beau monde se retrouve en toute tranquillité et sans chichi dans l’un des secrets les mieux préservés des Cyclades. Bienvenue à Schinoussa.

Son authenticité, sa vivacité et la beauté de ses paysages naturels ont attiré de riches familles d’armateurs qui ont racheté des péninsules entières sur ce caillou de 8 Km². Vivant dans la discrétion la plus totale lors de leurs visites, ces familles ont distillé un certain art de vivre sur l’île qui offre notamment de magnifiques restaurants et bars en saison.

Ce que vous remarquez en arrivant, ce sont les superyachts amarrés dans la marina principale en contrebas de l’île. Ce que vous remarquez ensuite, ce sont les plages isolées (sans personne dessus !) et l’ambiance ultra cool, s’étendant jusqu’à l’absence totale de police car aucun habitant de l’île n’a accepter de louer un terrain pour un poste de police… L’ambiance est posée.

Sur Schinoussa, le temps se dilue dans une éternité sereine. Les heures semblent ici suspendues, guidées par le lent mouvement du soleil. Sur l’île, les habitants vous feront vite comprendre qu’ici les plaisirs se conjuguent au présent, que l’essentiel se révèle dans l’instant et la convivialité, et que l’on goûte ici à la saveur du bonheur simple. On se laisse alors volontiers haper par cette douceur salutaire.

Schinoussa a réussi le pari de rester authentique et agricole tout en favorisant un certain goût pour l’esthétique. Ce penchant artistique combiné à un fort ancrage terrestre contribue à l’ambiance unique que l’on trouve ici. La proximité chargée de mysticisme de la fameuse île inhabitée de Kéros contribuerait à la sérénité ambiante de l’île.

Dans ce décor paradisiaque, des collines douces viennent embrasser la mer d’un éclat verdoyant, un contraste saisissant, une symphonie visuelle. Pas à pas, des sentiers préservés invitent à l’exploration, à la découverte de paysages immaculés, de secrets gardés par cette terre bénie des dieux où la végétation méditerranéenne s’épanouit avec grâce.

Sur ces terres, le village principal émerge, toits ensoleillés se confondant avec le ciel. Construite sur une colline pour défendre ses habitants contre les attaques de pirates, Chora est difficile à distinguer au premier abord. Dans leurs ruelles sinueuses, la chaleur humaine se répand telle une mélodie intemporelle, rythmant le ballet des journées qui s’étirent langoureusement.

La moyenne d’âge des résidents de Schinoussa est relativement jeune, avec l’arrivée de trentenaires qui sont venus s’installer ici à l’année et participent à maintenir une vie plus intense qu’ailleurs. C’est sans compter la doyenne de l’île, Margarita qui vient s’assoir tous les soirs dans la rue principale pour prendre un peu le frais et faire un brin de causette avec les promeneurs, y compris ceux qui ne maitrisent pas comme nous le grec. Sa fille  nous confie pour l’anecdote que Margarita, à près de 100 ans n’a jamais quitté Schinoussa, même pas pour aller une journée à Naxos ou sur les autres Petites Cyclades.

Comme ailleurs dans les Petites Cyclades, l’île offre des plages somptueuses. Les nombreuses anfractuosités de la côte forment de nombreuses plages, souvent petites, parfois cachées et toujours charmantes. Nos préférées sont les plages de Psili Ammos, sur la côte nord-est, paradis de sable fin. Sauvage, la plage semble un bout du monde gardé par quelques tamaris géants. En fin de journée, la plage de Gerolimnionas, accessible par un petit chemin est adorable et orientée plein-ouest. Pour le déjeuner, Tsigouri est une bonne option. Proche de Chora, cette longue baie de sable est ombragée de grands tamaris et abrite également un beach bar pour déjeuner.

Isolée et intacte, Schinoussa est une île authentique et chic qui a conservé son âme grecque, avec toute sa chaleur, son espièglerie et sa spontanéité. Le bien-être qu’on y ressent se transforme, pour beaucoup, en coup de foudre. Nous n’avons pas échappé à la règle.